Une légende du jazz radiophonique en France vient de disparaître.

André Francis est mort dans son sommeil, hier mardi au matin à Paris. Né dans la capitale le 16 juin 1925, il avait 93 ans.

Durant 50 ans, jusqu’à sa décision de prendre sa retraite en 1996, il a été au rendez-vous de tous les jazz. Ses émissions s'appelaient Jazz sur Scène ou Jazz vivant : des titres en guise d’autoportrait pour celui qui aura été tout simplement Monsieur Jazz sur les antennes du service public en France : France Inter, France Musique, France Culture, bien sûr, mais aussi à la télévision.

Pour la télévision française, il présente durant plusieurs années le Festival de Jazz d’Antibes/Juan-les-Pins, créé en 1960 par Jacques Souplet, lors des retransmissions réalisées par Jean-Christophe Averty.

En 1958, il publie un ouvrage encyclopédique intitulé « Jazz », qui est régulièrement remis à jour depuis.

La passion le conduit à organiser des concerts dès 1947, il a alors 22 ans… Ce sera une vocation inlassable.
En parallèle de son activité à l’ORTF et Radio France, il programme le légendaire et turbulent Festival de jazz de Châteauvallon entre 1970 et 1980 ou le Festival de jazz de Paris qui voit passer tous les monstres sacrés du jazz dans les années 80.

Entretemps, André Francis participe à la création de l’Académie du Jazz avec Jean Cocteau en 1954/55, à celle du Concours National de Jazz de La Défense en 1977 et devient en 1986, le premier président de l’Orchestre National de Jazz (ONJ), créé sous l’impulsion de Jack Lang, alors ministre de la Culture.

Responsable du Bureau du jazz de Radio France à partir de 1964, il aura programmé près de 10 000 formations au cours des années.
Parallèlement, André Francis avouait également sa passion pour la photographie, notamment lors des nombreux concerts auxquels il assistait.