Alain Jean-Marie, Diego Imbert, David Linx, Sophie AlourPour la cinquième fois depuis sa création en 1954, la prestigieuse Académie du Jazz en France, a consacré une femme à travers son prix le plus convoité - le Prix Django Reinhardt - en l'occurence la saxophoniste, flûtiste et compositrice Sophie Alour.

Lors d'une "cérémonie" plus qu'intimiste, en raison de la pandémie, dans le cadre du "Club Jazz à FIP", sur l'antenne de la radio publique FIP (groupe Radio France), le président de l'Académie du Jazz, François Lacharme, a annoncé les lauréats 2020, dont certain(e)s étaient présent(e)s dans les studios pour une prestation en "live".

A l'issue d'un mini concert en compagnie de Diego Imbert (contrebasse) et Alain Jean-Marie (piano), la récipiendaire du très convoité prix du/de la "Meilleur(e) musicien(ne) français(de) de l'année", Sophie Alour s'est dite "fière et surtout très émue" d'obtenir cette glorieuse récompense. Qui reçoit par ailleurs le soutien financier de la Fondation BNP Paribas.

D'autres femmes ont été honorée pour ce millésime 2020.

Ainsi Maria Schneider. La cheffe d'orchestre et arrangeuse américaine à remporté le Grand Prix de l'Académie (meilleur disque de l'année) pour son disque "Data Lord" (Artistshare).
Le prix du/ de la "Meilleur(e) musicien(e) européen(ne)" est allé à la saxophoniste néerlandaise Tineke Postma et celui du "Livre jazz" à Maxine Gordon, veuve du saxophoniste Dexter Gordon, pour son ouvrage "Dexter Gordon Sophisticated Giant" (traduit en français/ Editions Lenka Lente).

Le prix du Disque français (meilleur disque enregistré par un musicien français) a été attribué au tandem Diego Imbert/Alain Jean-Marie, deux piliers du jazz hexagonal, pour leur album "Interplay" (Trebim Music/L'Autre distribution) qui est un bel hommage intimiste au pianiste Bill Evans.

Le chanteur et parolier belge, David Linx a remporté le prix du Jazz vocal pour son disque "Skin In The Game"(Cristal/Sony Music). A noter que c'est la seconde fois que le vocaliste masculin est honoré par l'Académie.

Le prix du Meilleur inédit a récompensé le légendaire contrebassiste/compositeur & chef d'orchestre Charles Mingus (1922 - 1979) pour "Bremen 1964 & 1975" (Sunnyside/Socadisc), un quadruple CD dont les enregistrements radio d'avril 1964 permettent de réentendre notamment le multi instrumentiste Eric Dolphy, quelques mois avant son décès à Berlin en juin de la même année.

C'est Guillaume Nouaux et ses "Stride Piano Kings" qui ont empoché le prix du Jazz classique pour un disque collectif (Autoproduction).
Enfin, le prix Blues est allé à Andrew Ali ("Hard Workin' Man" - EllerSoul) et celui de la Soul à Don Bryant ("You Make Me Feel" - Fat Possum).

https://www.fip.fr/emissions/club-jazzafip/special-academie-du-jazz