Mieux vaut tard que jamais ! Plus de quarante ans après sa parution en anglais, " Music Is My Mistress " (Slatkine & Cie - 590 pages - 25 euros), l'autobiographie complète de Duke Ellington, écrite un an avant sa disparition en 1974, voit enfin le jour dans une traduction française. Ce livre absolument indispensable, préfacé par Claude Carrière, grand spécialiste de la musique du Duke en France, est avant tout le récit à la fois d'une vie intime et d'une vie consacrée à la musique et au jazz en particulier.
Un ouvrage bourré d'anecdotes, de confessions intimes (sur les femmes), de rencontres avec d'autres musiciens - dont ceux qui ont participé à la grande aventure et à l'histoire du big band comme Billy Strayhorn, Paul Gonsalves, Johnny Hodges, Russell Procope, Sam Woodyard, Cat Anderson et tant d'autres - de carnets de voyages - en Afrique, en Amérique latine, en Russie et même d'un passage à la Maison Blanche dont le locataire d'alors était Richard Nixon - et de témoignages.
Monumentale et exhaustive, LA bible pour (re)faire connaissance avec celui qui fut l'un des plus grands musiciens et compositeurs - tous styles confondus - du XXè siècle.